Antoine Teillet decrypte l'enseignement supérieur

Journaliste expérimenté, Antoine Teillet arpente depuis de longues années les campus des grandes écoles pour parler de leur vie, de leurs projets et également des entreprises qui recrutent ces jeunes talents. Connaisseur du monde de l'enseignement supérieur il connait également donc celui de l'entreprise dont il a interviewé certains des plus grands patrons. Aujourd'hui auteur d'un blog dédié à cet univers il cherche à proposer ses services à davantage de titres de presse.

Peux -tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton parcours professionnel ?

Marié et père de deux beaux enfants, je suis journaliste. Un métier et une passion, même si c’est bien l’écriture que je préfère par-dessus tout. Journaliste, écrivain, nègre, je crois que je pourrais trouver mon bonheur dans chacune de ces activités.
Diplômé de l’IUT de journalisme de Tours en 1993, j’ai passé quelques années dans le journalisme sportif avant de piger pour une maison d’édition spécialisée dans les grandes écoles. Depuis sept ans, je fréquente donc les plus grands campus français (HEC, Essec, Sciences Po, Polytechnique, Centrale…) mais aussi les grandes entreprises et PME où évoluent précisément les diplômés de ces écoles. J’ai ainsi pu interviewer Thierry Breton lorsqu’il dirigeait Thomson Multimédia, Louis Gallois (SNCF), Bertrand Méheut (Canal +) ou encore Daniel Bouton (Société Générale).

Quelle est ta recherche aujourd’hui ?

J’aimerais valoriser l’expérience acquise ces dernières années en proposant ma connaissance de l’enseignement supérieur à davantage de titres de presse. Je prends aujourd'hui beaucoup de plaisir à travailler en free-lance, même s’il faut pour cela une petite dose d’organisation. J’aimerais conserver ce type de vie, plusieurs employeurs, plusieurs rythmes, plusieurs centres d’intérêts. Cette formule me convient.
Collaborer avec diverses entreprises pour leur communication est également une option tout à fait envisageable. J’ai appris à apprécier le monde de l’entreprise et je ne demande qu’à m’investir davantage auprès d’une ou de plusieurs sociétés… Je trouve d’ailleurs cette dualité, communication et information, tout à fait enrichissante. A mon sens, ces deux métiers peuvent se compléter idéalement, même s’il faut se fixer quelques règles déontologiques évidentes.

Tu as ouvert un blog. Depuis quand le tiens-tu et pourquoi t’es tu lancé dans cette démarche ?

J’ai ouvert un premier blog en juillet 2005 mais je ne l’ai vraiment alimenté qu’à partir de novembre, suite à l’annonce faite à l’époque de la falsification quelques mois auparavant du CV du directeur de Centrale Lyon. Ce qui avait valu à ce dernier d’être nommé à la tête de cette prestigieuse institution. J’ai pu grâce à mes contacts prendre diverses réactions sur cette histoire et m’en faire l’écho sur mon blog, la plupart des publications spécialisées dans les grandes écoles étant quant à elles restées relativement silencieuses sur ce sujet.
Pourquoi m’être lancé dans le blog ? Le besoin d’écrire, l’envie de fouiller plus totalement les sujets qui m’intéressent et de m’en faire l’écho, ce que je n’avais pas toujours pu faire auparavant. J’aimerais aussi faire de ce site une vitrine de mon savoir-faire, un outil qui donnerait plus de force à un CV.

Tu as une ligne éditoriale précise ? De quoi parles-tu ? Comment procèdes-tu ?

Le thème du site est clair :l’enseignement supérieur et les grandes écoles. Suivre leur actualité, analyser les grandes tendances, me faire l’écho d’informations que je recevais régulièrement sans pouvoir toujours les exploiter. Mes informations, je les collecte sur Internet, dans la presse, un certain nombre d’établissements (Sciences-Po, ESCP-EAP, HEC, Audencia, Polytechnique…) ont par ailleurs pris l’habitude de m’envoyer régulièrement des communiqués pour les autres supports auxquels je collabore.

Que t’a amené ton blog jusqu’à présent?

Ce blog est encore relativement récent. Son impact sur mon activité professionnelle reste donc limité mais j’apprécie de pouvoir y diffuser des infos que je n’aurais pas pu utiliser autrement… Je compte mettre davantage en avant cet outil lorsque j’estimerai sa qualité suffisante et sa fréquentation représentative…

Et quelles sont les principales difficultés que tu as rencontré au départ ? Et aujourd’hui ?

Les difficultés furent surtout d’ordre technique. Aujourd’hui, il me faut encore mieux exploiter le cadre offert par Typepad pour donner à mon site un aspect attrayant. J’y travaille au maximum.

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui voudrait se lancer également ?

C’est plutôt moi qui aurais besoin de conseils… Je pense cependant qu’il est essentiel de bien cerner son sujet et sa passion, la meilleure manière de rendre un blog intéressant.

Imagine que tu tires une « carte chance professionnelle » : le travail de tes rêves, avec le rôle que tu désires, dans le contexte que tu aimes, dans le secteur qui t’attire…celui que tu ne quitterais pour rien au monde. Raconte-nous à quoi tout cela ressemblerait.

Le travail de mes rêves sera celui qui me permettra de m’épanouir professionnellement tout en étant aux côtés de ma famille à chaque fois qu’ils auront besoin de moi. Voilà bien un scénario rêvé, car il n’est pas toujours facile chez les journalistes de mener de front une activité exigeant rigueur et grande disponibilité et le métier de papa.

Un dernier mot à l’adresse des recruteurs ?

Qu’ils sortent des sentiers battus ! Je sais pour avoir rencontré un grand nombre de DRH mais aussi de responsables d’entreprise (c’est aussi mon métier) que tous affirment rechercher avant tout des personnalités et des parcours atypiques. Des têtes bien faites, et pas seulement bien pleines… Pourtant, les recrutements restent souvent formatés, telle école pour telle fonction, postes réservés aux X, aux Centraliens ou aux HEC, peu de place pour les « secondes chances », dommage car le monde du travail se prive ainsi de nombreux talents.

Retrouvez Antoine sur son Blog: http://enseignementsuperieur.typepad.fr/